Faites du Changement votre allié et non un ennemi- Mode d’emploi

Faites du Changement votre allié et non un ennemi- Mode d’emploi

Comme vous le savez, l’être humain n’aime pas le changement. Nous préférons de loin notre petite routine et notre petit confort. Cependant le changement est nécessaire et souhaitable si on souhaite faire avancer les choses et surtout les améliorer.

Charles F. Kettering, le brillant ingénieur et homme d’affaire américain disait:

« Le monde déteste le changement, c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser. » 

Que ce soit dans une relation de couple, dans nos interactions avec nos proches ou dans notre milieu professionnel, nous aurons à faire face à des changements. Certaines fois, nous serons nous-même à l’origine de ces changements.

Pour réussir comme entrepreneur ou comme gestionnaire, vous devez apprendre à déterminer le changement requis, à le vulgariser et à l’implanter en adéquation avec l’écosystème dans lequel vous évoluez.

Alors étant donné que le changement est inéluctable, quelles sont les questions fondamentales à se poser face à un changement pour augmenter ses chances de succès?

Quel changement est nécessaire? 

Nous devons être capable d’expliquer avec peu de mots le changement qui est nécessaire. Il ne faudrait pas que notre interlocuteur ait besoin d’un baccalauréat pour comprendre le changement voulu.  Que vous ayez à expliquer les changements que vous souhaitez à votre conjoint, à vos partenaires d’affaires, à vos employés ou à vos enfants, l’important c’est que le message soit concis.

Voici quelques exemples de changements :

  • Nous souhaitons remplacer notre archivage de dossiers papier par un archivage totalement numérique;
  • Nous souhaitons passer du travail 100% en présentiel à un mode de travail hybride (minimum de 50% de présentiel);
  • Je veux pouvoir augmenter ma participation aux dépenses de mon ménage de 50%;

Gardez à l’esprit que pour que ce soit clair pour les autres, il faut avant tout que ce soit clair pour vous. Prenez donc le temps de comprendre le changement souhaité et surtout prenez le temps qu’il faut. Vous serez alors capable de le vulgariser correctement. 

Maintenant que le changement souhaité est clair dans notre esprit et que nous nous sentons capables de le vulgariser, il faut travailler sur le pourquoi?

Pourquoi ce changement est nécessaire ?

Souvent les changements que nous aurons à initier vont toucher les autres et nous aurons besoin de leur soutien pour atteindre nos objectifs. Nous devons donc être capable de vendre nos changements. 

A ce stade-ci, il faut être capable d’expliquer aux parties prenantes, pourquoi certaines choses doivent changer. Il faut pouvoir convaincre et se faire des alliés. Pour cela, il faut expliquer aux différents acteurs concernés pourquoi vous souhaitez brasser la soupe. 

Une astuce que j’utilise souvent à ce stade-ci c’est de démontrer que ce changement sera gagnant pour toutes les parties et indiquer ce que chacun en tirera. Voici quelques exemples:

  • Un gestionnaire pourrait expliquer à ses employés que le passage de l’archivage papier à l’archivage numérique est nécessaire pour réduire la vulnérabilité de l’entreprise à l’égard du feu. Le bilan environnemental de l’entreprise s’en trouverait également amélioré. De plus, il pourra leur préciser que ce changement leur permettra de  travailler plus souvent de la maison car ils auront en tout temps accès à leurs dossiers. C’est gagnant-gagnant et chacun y trouve son compte.
  • Une entreprise qui veut opérer un virage du mode présentiel vers le mode hybride pourra expliquer à ses employés le besoin pour l’entreprise de réduire ses charges fixes (réduction du nombre de pieds carrés par exemple) afin d’assainir son bilan financier. Il pourra par la même occasion leur faire réaliser les gains que cela représente pour eux de travailler plus souvent chez eux (en termes d’économie des coûts de transport et de gain de qualité de vie). Encore ici c’est gagnant-gagnant.

L’autre enjeu important ici c’est la force de votre pourquoi. Si votre pourquoi n’est pas assez fort, vous ne pourrez maintenir le cap en cas de difficultés. En effet, la mère de famille monoparentale qui décide de retourner sur les bancs de l’école avec des enfants en bas âge ne pourra maintenir le cap que si son pourquoi est fort. Elle aura des moments de doute et se demandera même les jours où la fatigue sera à son maximum si elle ne ferait pas mieux d’abandonner. Gardez à l’esprit qu’un des ingrédient d’un succès durable est un pourquoi très fort. Ce sera notre bouclier dans l’adversité. Plus le changement sera de taille et plus notre pourquoi devrait être fort.

Le temps que vous investirez à cette étape-ci est un investissement car si vous réalisez que votre pourquoi n’est pas assez fort, vous sauverez en temps et en énergie en passant vite à autre chose. Toutefois si vous réalisez qu’il est assez fort, vous saurez que vous avez le combustible nécessaire pour atteindre votre destination.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le pourquoi , comment le trouver et sa puissance, je vous suggère la lecture du livre «Trouver son pourquoi » de Simon Sinek qui est un auteur et conférencier très connu en management et en motivation .

Étant donné que personne n’aime être brusqué, il faudra également expliquer pourquoi nous souhaitons initier un changement maintenant et pas plus tard. D’où notre prochaine question.

Pourquoi maintenant ?

Certains pourraient penser que vous allez trop vite en affaire, que vous ne pensez qu’à vous en enclenchant certains changements aussi vite au lieu de prendre votre temps. On pourrait vous reprocher d’aller trop vite et de forcer les choses. Pour mitiger les risques associés à ces reproches il est fondamental que vous soyez capable d’expliquer pourquoi le changement doit se faire maintenant. Je vous présente ici quelques exemples:

  • Un gestionnaire qui propose un changement visant la réduction de ses coûts fixes devra expliquer par exemple que l’assainissement de son bilan comptable permettra de disposer des flux de trésorerie nécessaires pour payer une amende salée dont l’échéance est dûe en fin d’année. 
  • Un parent pourrait expliquer à ses enfants qu’étant donnée l’inflation et l’augmentation des coûts de l’épicerie et de l’essence, il faut couper dans les abonnements de télévision et de Netflix et que si on ne commence pas maintenant, on n’aura pas l’argent nécessaire pour les vacances annuelles. 

Peu importe le changement que nous souhaitons mener, le doute va se pointer le nez à un moment ou à un autre croyez-moi. Dans ces moments-là, on pourrait se dire que la situation qu’on vit n’est peut-être pas si mauvaise.  On serait tenté de se dire que notre situation est enviable et que tant de gens la vivent au quotidien. Notre esprit pourrait avoir tendance à trouver même de quoi se réconforter dans la situation qu’on souhaite changer. Certaines questions et réflexions vont se pointer le nez :

  • Pourquoi j’en veux plus?
  • Est-ce que c’est vraiment nécessaire?
  • Pourquoi je me donne tout ce mal?
  • Je ne suis pas le seul à vivre cette situation. C’est peut-être normal;
  • Je suis peut-etre trop exigent;

Le remède contre le doute est  de se rappeler du pourquoi et de déterminer le coût du statu quo .

Qu’est ce qui arrivera si on ne fait rien ? (Le coup du statu quo)

Souvent cette question permet de toucher une partie des sceptiques qui n’ont pas été totalement convaincus par les questions précédentes.

Ici, il faut représenter de façon réaliste l’avenir si on ne va pas de l’avant avec le changement souhaité. Si les conséquences du statu quo sont assez importantes, vous risquez de retenir l’attention et de pousser certains résistants à se rallier.

À ce titre:

  • Un chef d’entreprise pourrait informer ses employés que si ses charges fixes ne baissent pas d’ici la fin d’année, l’entreprise ne pourra plus faire face à ses obligations et il va devoir déposer le bilan. Ce qui occasionnera le licenciement de tous les employés;
  • Un conjoint pourrait informer son partenaire que s’il reste, la relation risque de se détériorer tellement qu’il serait impossible pour eux de collaborer à l’avenir.
  • Une personne surendettée risque définitivement la faillite s’il ne change pas ses habitudes de consommation;

Bref, le statu quo a un coût et le fait de l’évaluer peut nous fournir l’électrochoc nécessaire pour avancer et faire le prochain pas dans la bonne direction.

Qu’est ce qui ne changera pas ?

Un changement crée de l’instabilité et dans ces cas-là, c’est important d’avoir quelque chose de familier auquel nous accrocher. En informant vos interlocuteurs de ce qui ne changera pas, vous réussissez trois choses:

  • Vous leur permettez de s’accrocher à une ou plusieurs situations familières qui leur serviront en quelque sorte de refuge afin de faire face à ce qui change;
  • Vous leur permettez de relativiser l’ampleur du changement. Cela est nécessaire pour qu’ils sachent que le changement ne touche qu’une petite partie de leur univers;
  • Enfin, cela vous permettra de leur affirmer que le reste fonctionne relativement bien. C’est une façon de leur dire que tout n’est pas à changer et que vous leur êtes reconnaissant pour tout ce qui fonctionne et n’a pas besoin d’être changé maintenant. 

Surtout donnez leur une tape dans le dos et remerciez les pour tout ce qui fonctionne bien et pour leur participation.

C’est l’une des raisons pour lesquelles, il peut être difficile voire contre-productif d’initier plusieurs changements en même temps. Cela demande trop d’efforts et on a l’impression que notre monde au complet est en train de basculer. Faites donc si possible un changement à la fois et garder de la  stabilité dans les autres sphères de votre vie. Rappelez-vous que le changement demande de l’énergie et que votre énergie est limitée.

Avez-vous demandé de l’aide à vos proches ?

Qui que nous soyons, la plupart d’entre nous ressentons le besoin de nous rendre utiles. Alors offrez si possible aux autres la possibilité de vous aider. Dites leur que vous êtes ouvert à leurs idées et à leurs solutions. Demandez-leur comment ils souhaitent participer à la réussite de votre projet.  Acceptez généreusement les offres qui vous aideront et déclinez avec respect les idées que vous trouverez moins intéressantes.

Si vous êtes dans un milieu de travail, et si vous le pouvez, demandez l’implication des individus les plus réfractaires au changement annoncé. Au mieux, offrez leur des rôles importants dans votre projet. Si vous arrivez à les convaincre, ils deviendront vos meilleurs ambassadeurs.

Comment comptez-vous rester à l’écoute de vos partenaires et de votre ressenti?

 Il est important de mettre en place les canaux de communication nécessaires avec un calendrier de rencontre dès le début de l’implantation de tout changement.

Cela vous permettra de démontrer votre engagement à écouter vos interlocuteurs.Ces rencontres vous permettront de prendre le pouls du niveau de motivation de vos collaborateurs et d’adapter vos interventions en conséquence.

Ici, disponibilité et écoute deviennent vos mots d’ordre. Vous devrez écouter, poser des questions pour comprendre les enjeux et encore écouter.

C’est tout aussi important de prévoir des jalons pour vous arrêter et faire le point de votre avancement et de vos ressentis. Vous devrez vous arrêter en chemin pour déterminer :

  • où vous en êtes;
  • quel est votre niveau d’énergie;
  • quels sont vos ressentis;
  • si vous êtes sur le bon chemin.

Prévoyez donc ces temps d’arrêts et de réflexion dès le début de votre changement afin de mettre toutes les chances de succès de votre côté.

Quelles sont les attentes de chacune des parties touchées?

En gestion de changement, il est important de spécifier clairement dès le début les attentes qu’on a envers nos collaborateurs. Cela permet de leur permettre de comprendre ce que nous attendons exactement d’eux. A ce stade-ci, il faut énoncer clairement nos attentes.

Il faut aussi offrir en retour, l’opportunité à nos collaborateurs de nous préciser leurs attentes. Quand les attentes sont claires, on crée des bases saines pour une collaboration et on chasse l’ambiguïté. 

Gardez à l’esprit que si votre enfant de 7 ans s’attend à recevoir une Playstation 5 à noël et que vous lui offrez un vélo neuf, il sera très déçu. Un vélo est un très beau cadeau qui ferait le bonheur de millions d’enfants dans le monde mais ce n’est pas ce à quoi il s’attendait.

Écouter les préoccupations des autres et demeurer flexible.

À chacune des étapes de la gestion du changement, il faut rester à l’écoute. Il faut écouter les préoccupations des autres, leurs commentaires et être en mode solution.  L’important c’est que nos collaborateurs se sentent écoutés et appréciés. On garde l’objectif en vue mais on demeure flexible quant à la façon de l’atteindre. L’adaptation est le mot d’ordre. On écoute, on analyse et on s’adapte quand c’est nécessaire.

Et vous ? Où en êtes-vous dans votre apprentissage de la gestion de changement? 

Je vous présente ci-dessous quelques questions pour vous aider à y répondre:

  • C’est quoi le dernier changement significatif que vous avez opéré dans votre vie?
  • A quel point votre «pourquoi» était fort ?
  • Est ce que le changement a été initié au bon moment?
  • C’était quoi le coût du statu quo ?
  • Comment avez-vous sollicité l’aide des gens autour de vous?
  • Comment avez-vous géré les attentes des personnes touchées?
  • Qu’est-ce que vous feriez différemment aujourd’hui?
  • Qu’avez-vous appris de cet exercice ?

Pour finir, je vous laisse réfléchir sur la citation de Winston Churchill « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »

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2 commentaires

  1. Très bon texte !
    Cela porte à réfléchir sur la façons de favoriser le changement.

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