Nous vivons dans un monde où les interactions sont nombreuses avec nos pairs et où nous recevons des critiques de tous bords. Ces critiques peuvent certainement être positives par moments et nous permettre de nous améliorer.
Cependant nous ne devons en aucun cas laisser le regard que les autres portent sur nous définir nos actions et nos décisions. Nous devons rester maîtres à bord du navire de notre vie.
À cet effet, je souhaite partager avec vous une histoire qui contient un enseignement intéressant sur notre rapport avec le regard des autres et ce qu’il peut nous pousser à faire.
C’est l’histoire du grand-père du petit-fils et de l’âne. Cette histoire se retrouve sous plusieurs variantes dans la culture populaire de l’Afrique de l’ouest. C’est une histoire qu’on m’a racontée quand j’étais un peu plus jeune mais dont j’ai saisi tout le sens bien plus tard.
Il était une fois un grand-père assez âgé et son petit-fils. Le grand-père prit la décision d’offrir un âne en cadeau à son petit-fils pour son anniversaire. Il décidèrent donc de se rendre au marché du village voisin pour que le jeune homme puisse faire son choix.
Une fois arrivé au marché, le jeune homme tout excité tenait à voir de près tous les animaux disponibles avant de faire son choix. Tout ceci prit beaucoup de temps mais ils finirent par trouver un âne qui faisait son bonheur.
Grand père et petit fils se mirent donc en route avec leur nouvelle acquisition se déplaçant tous les trois côte à côte. Tout allait bien et ils étaient de bonne humeur jusqu’à ce qu’un passant les invectiva dans les termes suivants:
« Qu’ils sont idiots ces deux-là, ils s’achètent un âne, et au lieu de l’utiliser comme monture ils marchent à côté. ».
Le grand-père qui entendit ses mots eut de la peine et murmura:
« En fait, il n’a pas tort après tout ! un âne est censé porter des charges et moi je ne suis plus tout jeune» .
Suite à sa réflexion, il décida de monter sur l’âne, et laissa le petit-fils continuer à pied à ses côtés.
Quelques minutes plus tard, deux marchands croisèrent leur chemin. Le premier fit une remarque à voix haute au deuxième selon ses termes:
« Regarde cet homme sans cœur, il se déplace confortablement sur son âne et laisse ce pauvre garçon marcher par cette chaleur accablante. J’espère que la justice divine le frappera pour tant de méchanceté».
Le grand-père choqué par ces propos se remit en question à nouveau et dit:
« Ce n’est pas faux ce qu’il dit. » Il s’est senti visé, et eut honte de n’avoir pas eu lui- même cette idée. Il offrit donc sa place à son petit-fils pour se faire pardonner et paraître plus digne aux yeux des passants.
L’âne semblait très heureux et fort soulagé de la baisse du poids qu’il doit porter. Il se mit donc à se déplacer plus vite au point que le vieux grand-père se retrouva à courir en arrière de lui. Il se fatiguait à vue d’œil et avait de plus en plus de difficultés à suivre le rythme de l’âne.
Sur le chemin un groupe de femmes se rendant au marché se mirent à rire en les voyant arriver:
« Qu’il est mal élevé, ce gamin! Ce pauvre vieillard est fatigué et peut à peine marcher et lui si jeune et si menu se promène à dos d’âne au lieu de lui céder sa place, quelle honte! Il n’y a plus aucun respect chez les jeunes de nos jours».
Le grand-père qui entendit ses mots eut de la peine à nouveau et décida de monter aussi sur l’âne. Ils se retrouvèrent donc à deux à se déplacer sur le dos de l’âne.
Il ne se passait ensuite que quelques minutes avant qu’un autre groupe de passants ne croisent leur chemin et ne commentent à nouveau leur cas:
« N’ont-ils point de cœur ces deux-là? » puis ils continuaient:
« Pauvre animal, ces deux personnes sur le dos d’un âne si frêle, comment peut-il encore marcher? Les humains n’ont donc aucune pitié? »
Le vieux et son petit-fils, ressentirent beaucoup de honte et prirent l’âne en pitié. Ils se trouvèrent à leur tour sans cœur et prirent la décision de porter l’âne sur leur dos.
Cela illustre assez bien à quel point le regard des autres peut nous pousser à commettre des actes nuisibles pour nous-mêmes.
La morale de cette histoire c’est que, quelque soit ce que vous faites, il y aura toujours des gens pour vous critiquer. Alors faites les choses pour vous parce que ça vous tente et non pour plaire aux autres. Si les motivations de vos gestes sont claires pour vous, vous aurez moins tendance à laisser les commentaires des autres vous détourner de votre chemin.
Rappelez-vous que vous n’avez qu’une vie à vivre alors vivez-là !!
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